Les murs se préparent
Je viens d’arriver à mon ancienne adresse dans l’Hérault. Devant nous, quatre jours pour transformer l’appartement en espace d’exposition. Alors que la rénovation a commencé il y a plus de 15 ans, elle ne sera pas achevée par mes soins. Si quelques retouches seront faites d’ici samedi, cela restera difficilement comparable à l’ampleur des forces mises au service du nouveau chantier à quelque 600 km de là.
En Charente Maritime, la pièce qui deviendra mon bureau et l’entrée de l’espace d’exposition, a connu de grandes transformations au début des opérations :







Fins attendues
Je me souviens de la peur, de l’angoisse ressentie en rédigeant l’article du début de l’année, à cause de la triste certitude qu’il y aurait beaucoup de mortEs et de blesséEs avant que les situations puissent changer en mieux. Les semaines passent et démontrent encore et encore la pertinence du concept de nécropolitique pour éclairer les ressorts à l’œuvre. Des pancartes qui jettent une lumière éblouissante sur les faits me viennent en tête : « l’état nous préfère mortEs » dans les mobilisations contre le SIDA, ou « We’re not trying to start a race war, we’re trying to end one » sur une photo prise aux USA récemment.
Je me réjouis que les luttes anti-racistes et contre les violences policières en France trouvent enfin une chambre d’écho d’une nouvelle ampleur. Voir les images de foules rassemblées devant les tribunaux à Paris, Montpellier et ailleurs fait chaud au cœur. J’ai souvenir d’avoir scandé en chœur « la police fait son travail, ça crève les yeux » au sein d’un cortège bien moins nombreux dans les rues de la préfecture héraultaise.
Suspens
Le temps s’écoule et le niveau d’angoisse ne baisse pas, au contraire. Les mensonges s’entrecroisent et les seules informations qui me semblent fiables à première vue sont les plus alarmantes. Les questions restent ouvertes, rien ne semble trouver de résolution rassurante.
Je ne suis plus les nouvelles de façon aussi avide qu’au début du confinement. Ma colère couve et ne s’étouffe pas sous l’épuisement physique que je recherche presque chaque jour. Je me jette dans le travail selon ce que je trouve sur mon chemin, ce qui est le plus propice selon la météo, ce qui m’inspire le plus d’entrain.
Cette démarche désorganisée m’a ramenéE autour de l’espace qui accueillera mon atelier. (suite…)
C’est déjà reparti
Il ne s’est pas passé longtemps entre le moment de bilan et celui où j’ai amorcé la formulation de mes vœux pour la nouvelle année. S’ils ne vous étaient parvenus :
Qu’elle soit densément ponctuée de rencontres et retrouvailles avec celleux auprès de qui vous êtes libres d’être vous-mêmes, et celleux qui sont vos camarades dans la lutte pour le respect de votre dignité, bref toustes celleux qui vous accompagnent dans votre épanouissement de l’intime au politique !
Fin de cycle spatio-temporel
L’année 2019 finissant, c’est le moment de regarder le calendrier des événements qui l’ont ponctuée. Leur nombre, leur variété et l’ampleur du travail pour leur préparation m’impressionne au regard des grands changements amorcés dans le même temps.
Hibernation fébrile
Le chantier a grandement ralenti car les températures ne sont plus assez clémentes pour qu’on y passe suffisamment de temps pour voir les choses avancer.
Si la démolition du mur n’est pas plus difficile que le démontage du plancher évoqué le mois dernier, alentour des difficultés se sont fait jour, telles des fuites au niveau de la toiture qu’on croyait saine à cet endroit. Une autre raison de voir les choses ralentir, la nécessité de prendre le temps de trouver des professionnels pour intervenir sur les éléments qui nous dépassent techniquement, et essayer de décanter le stress correspondant sur le moment comme dans le calendrier qui ne cesse de rebondir. (suite…)
Jachère laborieuse
Les émotions liées à Sortir de l’Hétérosexualité, l’événement organisé par le collectif Des Sexes et des « Femmes », ne sont pas encore digérées. J’espère que l’incorporation durera encore longtemps, j’ai envie de me sentir nourriE, pousséE pour les mois à venir. Car même si quelques pistes d’expositions me semblent accessibles, telle une nouvelle participation à L’art à petits prix à la Médiathèque-artothèque Boris Vian, du 3 au 14/12/2019, des activités bien moins publiques réclament un énorme investissement en temps, en énergies et une charge mentale indéniable. J’ai pris l’invitation renouvelée des médiathécaires comme une occasion de commencer le tri dans l’atelier. Ce sont près de 150 pièces qui seront présentées à partir de 10€ (voire moins en fait si vous avez envie de constituer un multiple). Tirages de lecture, tirages d’expositions, parfois de grands formats, issus de 4 séries différentes (Castagne, Glassage, Grilles… et fouillis végétal et Corpays… et il y aura peut-être autant de choix chez les collègues participantEs. (suite…)
De Râlachatte à Sortir de l’hétérosexualité, il n’y a qu’une semaine
Lundi dernier, je me remettais péniblement du festival aveyronnais durant lequel deux personnages mythologiques, et un cœur sur pattes, ont pris corps en papier sous une centaine de doigts :
Je remercie l’amie Sarah de les avoir prises en photo car je n’ai pas eu l’énergie de le faire entre le moment où je me suis enfin lavé les mains et celui où la nuit est tombée sur le site.
Transports et contrariétés
J’ai laissé filer le rendez-vous du dernier lundi du mois. Je l’ai passé à décrocher l’exposition de Montbron :
Et à en revenir jusqu’à mon atelier actuel à Bédarieux, soit à 6 heures de route alors que mon prochain atelier se trouve 4 fois moins loin. (suite…)
La rentrée se prépare
Pendant que l’exposition au vieux château de Montbron se poursuit, malgré les efforts consentis sur le travail administratif, je sais maintenant que je ne disposerai pas de plein droit de mon nouveau lieu de stockage lorsqu’il faudra décrocher le 26 août. En effet, il y a quelques mois déjà, j’ai intitulé un article Un foyer en mouvement. Ce titre pouvait faire sens vis à vis de ce que j’y annonçais, il fait d’autant plus sens pour ce que je n’y dévoilais pas : un projet de déménagement. Et c’est en Charente Maritime que j’installerai mon atelier au fil des années à venir, le lieu où nous allons nous établir réclame une lourde rénovation je ne pourrai donc y travailler confortablement de sitôt, ce qui ne me changera pas beaucoup de la situation actuelle. (suite…)
(fin de) convalescence
Mardi dernier, mon éditrice m’a conduitE à Millau pour participer à l’enregistrement des Cyprinettes, l’émission féministe de Radio Larzac. La diffusion aura lieu jeudi 28 à 19h, rediffusion le lundi suivant à 10h et le son sera disponible sur le site de la radio dans la foulée. J’y étais invitéE pour parler de Foyer.
Je n’ai pas pu y aller seulE car la veille, j’ai été victime d’un petit accident de la circulation rendant l’usage de la pédale de gauche particulièrement douloureuse. Plus de peur que de mal compte tenu du poids du véhicule qui est passé sur mon pied. J’en suis donc revenuE à un repos quasi complet, y compris pour mes membres supérieurs, pendant quelques jours. Et ce fût bien utile pour parfaire la cicatrisation de la dernière zone nécessitant un pansement. Je devrais être libéréE des sparadraps d’ici la fin de la semaine. De là, j’aurai 4 semaines pour produire une nouvelle proposition à l’attention de l’équipe de Gender Unbound qui avait retenu une sélection issue de la série Corpays avant qu’elle compte près de 50 montages. (suite…)
Serait-ce déjà le printemps ?
Hier, j’ai appris ma sélection pour le Festival de la Sculpture de Montauban. Aujourd’hui, c’est le dernier jour des expositions de Corpays et Tentative d’évasion dans les centres Paris anim’ Villiot et Bercy.
Une réédition et des inédits
Avec un peu de retard, le n°5 de GLAD!, revue sur le langage, le genre, les sexualités, est sorti ces dernières semaines. Je suis honoréE de figurer au sommaire, et peut-être en particulier au côté du collectif RER Q. J’espère que cette réédition de ma première nouvelle publiée est de bon augure pour la période d’écriture qui approche.
Une nouvelle année, de grands projets
J’ai laissé filer le dernier lundi du mois de décembre. C’est le jour auquel j’ai essayé de me tenir lorsque j’ai ralenti ma fréquence de publication à une seule fois par mois. Le temps s’est encore écoulé depuis. Faire le bilan de l’année 2018 n’a pas été facile. Sur le plan comptable, cela a été très rapide, beaucoup trop, ce qui n’est pas étranger au manque d’entrain dans ce processus.
Certaines décisions, certains changements, demandent de longs temps de réflexion, et de mise en œuvre. Je ne savais pas ce qui était en gestation au début de l’année qui s’est achevée et j’ignore si mon second projet aboutira avant la fin 2019. Accepter la quantité d’énergie mobilisée par ce processus n’a pas toujours été évident, et je ne me sens pas tout à fait tranquille à l’idée que cet aspect persiste encore lui aussi.
Malgré la relative lenteur qui s’en suit de nouveaux rendez-vous se préparent. À commencer dès ce vendredi à Millau avec les Petites Perspectives Illustrées pour parler de Foyer. (suite…)
Une fin en manque de moyen
L’exposition de Tentative d’évasion à Villars s’est achevée il y a quelques jours. En voici un aperçu :
Genderqueer artist
Ce week-end se tenait Gender Unbound Art festival. Une quatrième image issue de Corpays a été sollicitée pour ajouter aux trois déjà sélectionnées. J’ai été très touchéE que les organisateurices prêtent autant d’attention à mon travail et qu’il leur évoque tant de choses qu’iels s’appliquent ainsi à en donner à voir autant que possible.
J’ai regardé avec envie les images des autres événements, plus familiers, auxquels je n’ai pas pris part cette année. Avec envie parce que ces espaces-temps ne sont pas seulement stimulants, ils sont aussi ressourçants, réconfortants. Et dans le climat politique actuel, ces occasions de se retrouver dans un cadre collectif un minimum féministe, antiraciste et queer, cela représente une opportunité de respirer un plus amplement. Quand l’actualité me fait trop souvent suffoquer, l’envie se mue en besoin.
Je suis donc raviE de participer à la célébration du premier anniversaire de Sibylles – Salon de Tatouages Bienveillant & Salon de Thé Pétillant avec Corpays. Cela se passera sur l’I.BOAT le 17 octobre au soir, toutes les infos sur les réjouissance sur l’événement facebook : Strongirls than yesterday.
Je m’y rendrai dans la foulée de mon déplacement à Paris pour prendre part à la 22e Existrans, la marche des personnes trans et intersexes et de celles qui les soutiennent, aura lieu le samedi 13 octobre 2018 à 14h, départ Place de la Bataille de Stalingrad.
Mobilités
Sur la lancée de ce que j’évoquais fin juillet, je n’ai pas du tout travaillé à la préparation de l’exposition de novembre. Dans mes démarches pour avoir d’autres événements à ajouter à mon agenda, j’ai passé pas mal de temps à rédiger une proposition pour Queer infection lab, auquel j’avais participé avec une grande joie l’an passé. L’effondrement du pont génois est intervenue entre temps. Après les quelques heures d’inquiétude pour celles et ceux à qui je tiens et qui habitent ou ont habité la ville portuaire, devant mon propre soulagement, j’ai mariné dans une certaine amertume. De quoi me donner aussi un peu trop à réfléchir sur mes usages de la route. Ainsi n’ai-je ni achevé ni envoyé ma contribution avant la date limite, hier.
La bonne nouvelle qui me distrait de ce rendez-vous manqué avec l’Italie et me fait un peu oublier les refus que je reçois par dizaines, c’est la sélection de 3 images issues de Corpays pour l’exposition collective organisée dans le cadre de Gender Unbound, à Austin, au Texas, qui se tient aux mêmes dates que le festival romain. Je précise au passage que je ne ferai pas le déplacement. (suite…)
Envie de préparer la rentrée ?
La semaine dernière, j’ai reçu la plaquette de présentation de saison de la Médiathèque de Villars. (suite…)
Cycles
Le mois de juin qui vient de s’achever a été marqué par de nombreux événements me laissant dans un certain désordre émotionnel.
En juin 2017 paraissait Foyer :
Éclosions
Le mois de mai a vu débuter deux expositions, la première a être inaugurée n’a pas été la première accrochée comme l’annonçaient les affiches respectives :
Accélération printanière
Ce n’est pas la première fois que cela m’arrive, je reste tout de même une nouvelle fois sur les rotules.
Il y a une quinzaine de jours, j’étais donc au Pavillon des Canaux pour Paris is Reading :
Lentement mais sûrement
Un mois s’est écoulé depuis le dernier article publié ici. Puisque je ne m’y tiens décidément pas, je vais arrêter de vous souhaiter une bonne quinzaine en bas de page.
La préparation de l’expo automnale annoncée début mars a commencé :
Rebondissements spatio-temporels
Les plus assiduEs l’auront remarqué, il y a 2 quinzaines que je n’ai posté de nouvel article. J’attendais des confirmations qui ne venaient pas et mon instinct me soufflait qu’annoncer ceci ou cela serait prématuré. Cela a même touché un projet qui semblait pourtant officiellement sur les rails : Corpays restera en cartons plus longtemps que prévu, son exposition à Dieppe est repoussée. Elle ne figure plus à la page dédiée aux événements car la date ultérieure m’est encore inconnue, et en fait, si j’écoute mes glandes, je doute que cela finisse par se faire.
Puisque je n’ai pas respecté ma périodicité habituelle, je change aussi l’ordre des choses dans la rédaction du présent article : (suite…)