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Installation photographique mettant en dialogue ce marqueur d’aménagement omniprésent avec d’autres trames familières n’attirant souvent pas plus l’attention. J’aime les regarder en tant que sujets et essayer de transmettre ma curiosité à leur endroit : limite, protection, barrière, cloisonnement ? J’espère donner quelque levier pour les remettre en cause.
Exemple de composition
Ici, comme ailleurs, il s’agit pour moi de questionner les cloisonnements sociaux, les ordres établis si omniprésents qu’ils ne sont plus questionnés. Surgit souvent un argument de « nature » quand on vient à les interroger. D’où ma volonté de mettre en parallèle des ordonnancement construits et d’autres naturels afin de donner à voir ce qu’il peut y avoir de commun… ou non.
« …il n’y a pas de nature en société. » Monique Wittig, La pensée Straight, Paris, Editions Amsterdam, 2007, p 47.
Ensemble de 42 à 98 images, selon la taille des lieux d’exposition: avec jusqu’à 10 tirages en 50x75cm et de bien plus nombreux en 30x40cm, le tout sur papier crystal archive mat.
Présenté accompagné par un texte :
Grille de lecture, façon de regarder le monder, de le percevoir aussi. Angle de vue et point mort. Voir à travers. Ne voir qu’à travers. Comprendre par elle, ne pouvoir comprendre que par elle. Ce qui ne traverse pas ou qui reste masqué à sa trame, par sa trame. Comprendre vite, être efficace.
Être à l’intérieur, faire partie, se sentir en bonne intelligence avec qui la partage. Être en sécurité entouré par elle. Dans un monde que l’on comprend. Dans une société qui nous comprend. Mais quand on en a fait le tour ? Quand on ne s’y sent pas, ou plus, si bien ? Comment voir autre chose au-dehors quand la limite/prisme est partout ? Comment vivre avec ce cadre omniprésent quand on le vit oppressant ? Peut-on vivre sans ? Vivre, en dehors. Serait-ce alors adopter une autre grille, un autre cercle, un autre cadre qui englobe, protège, limite et donne à lire le monde et ses composantes.
Comment vivre sa propre vision du monde. N’avoir que ses cils devant les yeux. Est-ce vivre seulE ? Est-ce accessible ? Faut-il avoir entraperçu un esprit plus libre pour se le permettre ? À le/la contempler, peut-on la/le voir telLE qu’il/elle est ? Recherche-t-on en l’autre sa grille ? Une précédente abandonnée, une autre qu’on connaisse ou non, de près ou de loin.
Des rencontres comme des graines semées. Qui sait combien de temps pour que les germes prennent plus de place que les grilles, en enrichisse la trame pour qu’on ne cherche plus à regarder au travers mais bien à les voir à nouveau, et se savoir capable de faire sans. Combien de rencontres avant terme ? Combien détourne-t-on d’autre de l’émancipation avant de se l’autoriser ? Et comment la faire entendre possible une fois en dehors ? Perçu comme fou/folle, marginalE, donne-t-on de la voix pour être entendu ou pour s’entendre soi, se conforter, se réconforter d’avoir été conformé, d’avoir conformé ? Réel espoir que d’autres trouvent leur voie, leur voix. Entendre et faire entendre sa propre vibration hors de l’ombre portée des grilles.
Aperçu d’expositions passées :
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