Glassage
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Il s’agit d’une série de 10 photographies, réalisée durant l’hiver 2012. Un peu comme pour L’Eaufant, à chacune des images est associé un court texte. Les phrases sont intégrées en usant de Gimp, logiciel libre, l’objectif étant qu’elles ne soient pas perçues au premier coup d’œil qu’on puisse d’abord percevoir juste une image.
Tirages en 30×45 mat contrecollés.
Le titre choisi rend compte de la volonté d’adjoindre un propos lié à la contrainte que représente le gel. J’espère donner à voir ce dont le brillant nous distrait, comment les dehors policés charment parfois alors qu’ils masquent une forme d’oppression. Oppression dont on peut être coauteur puisqu’on participe souvent à étaler le verni qui nous bride.
Jupe glacée. Ma gangue est devenue décorum. Ma contrainte est belle. Quelle place dessous pour que je bouge encore ?
Arcivre. Je tente encore l’arc en me figeant. Puis je m’étoile. Rester éblouissante.
Buglace. Je n’enferme pas que moi-même. Ou bien suis-je cela aussi ? Une partie de moi s’échapperait donc sans que j’y prenne garde quand mon corps n’a pas de limite solide.
Prise. Avec moi je fige un peu de vivant. Il est conservé ainsi, intact.
Rifeuille. Je recouvre ce que je charrie habituellement. Ce qui n’est pas complètement protégé sera altéré, qu’y puis-je ?
Pile glacée. Je multiplie motifs et surfaces, je cache le mouvement profond. Je suis plus occupée à le camoufler qu’à le laisser circuler.
Milleglace. Quand la carapace craque, elle se reforme, couche après couche. Restent des lignes plus fragiles mais hérissées.
Traglace. La fonte s’amorce, on me voit le fond et le tranchant de ma gangue.
Pierrive. Quand mon armure rétrécit, j’imite mon environnement. Si je ne maintiens plus en place, je me fonds autour du plus solide.
Flacaillou. J’enferme jusqu’à ce qui m’entoure. Des éléments qui semblent plus durs que moi, que j’use pourtant, le temps aidant. Le voit-on pour autant tant je fais cela joliment ?
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